Un article dans « Le régional » pour Cédric le Calvé, un nouveau roman destiné aux 7 / 10 ans paru fin janvier 2022, magnifiquement illustré par sa fille Juliette.
Cédric le Calvé à l’honneur dans la Provence pour ses deux romans, « Petit pont » et « Quelqu’un d’autre ».
Zoom sur Eric Scilien par Corinne de Bookless Editions
Eric est un écrivain très productif, il a toujours un texte ou deux en cours d’écriture.
Quatre de ses titres sont publiés au format ebook chez Bookless et parallèlement au format papier à compte d’auteur sur Amazon. Cinq autres sont proposés au catalogue des éditions Jacques Flament.
Nous avons, à deux reprises, partagé un stand dans des salons littéraires et j’ai ainsi pu faire plus ample connaissance avec lui et observer le personnage.
Il est évident que c’est un passionné, par la vie, par les gens, ceux-là même qui lui inspirent les histoires qu’il couche sur le papier. Il prend un malin plaisir à aller à la rencontre de ses lecteurs, n’hésite pas à s’entretenir longuement avec eux et à répondre à leurs interrogations concernant sa passion pour l’écriture.
« Pas un jour sans une ligne » est sa devise, sans se forcer, naturellement, l’écriture trouve chaque jour sa place dans la vie d’Eric, quitte à empiéter sur son temps de sommeil… Quand je lui ai posé la question, à savoir quand et comment il écrivait dans sa journée, voici la réponse qu’il m’a adressée :
« Nietzsche disait : " Qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave ". J’ai bien peur de correspondre à cette définition. J’écris dans les interstices de la vie de tous les jours, tôt le matin ou tard le soir, sur ma pause déjeuner de midi ou dans le train… Je n’ai pas vraiment de rituel mais quelques points de repère : avoir toujours un carnet et un stylo sur moi et garder à l’esprit que " les meilleurs idées viennent en marchant ". Pour moi, papier/crayon et ordinateur ne s’opposent pas mais m’apparaissent complémentaires (un peu comme les livres numériques et les livres " papier ") ».
Lors du « Chapiteau du livre » à St Cyr sur Loire, j’ai fait connaissance avec la femme qui partage sa vie qui a pu nous rejoindre pour passer la soirée. Elle reconnaît que vivre avec quelqu’un dont l’esprit est toujours un peu ailleurs, dans une vie virtuelle au milieu de personnages qui ne sont pas faits de chair et d’os, toujours en recherche des meilleurs sujets et tournures de phrases, peut parfois déstabiliser, mais il en faudrait plus que ça pour rompre l’harmonie qui règne entre eux. Elle-même grande lectrice et amoureuse de littérature, aime à le savoir en création.
Il a mené de front, ces derniers temps, l’écriture et la correction de deux ouvrages : un texte sous forme de grande nouvelle qui verra prochainement le jour chez Bookless,d'ores et déjà en vente au format papier sur Amazon, « Ignominie Amour » racontant de façon humoristique les déboires amoureux d’un jeune homme de 24 ans, Franck Varnier, et un roman où l’on retrouve le même personnage quelques années plus tard, en couple et sans emploi, « Comment se débarrasser de Nobert Le Bihan », destiné à être publié chez un éditeur " papier ".
Je ne peux qu’encourager Eric à poursuivre et tente de tout mettre en œuvre pour faire connaître ses écrits afin qu’il soit lu par le plus grand nombre. Nous avons sans aucun doute affaire à « une plume » mais le chemin est long pour que cela se sache. Dommage que mon pouvoir soit si petit.
« Comment réussir sa vie sans être une rock-star » est en vente au format ebook sur le site www.bookless-editions.fr et plein d’autres sites au tarif de 4,99 € et au format papier sur Amazon à 10,02 €.
Maddy M. Nishijima
Interview de l'auteure des ouvrages Au fil des femmes, quatorze nouvelles en un volume et La cité des anges, un recueil de cinquante poèmes sont publiés ici.
Markus Richardson
Questions à l'auteur de multiples nouvelles publiées ici.
1) Markus, depuis quand écrivez-vous et qu'est-ce qui vous pousse à le faire ?
En mettant de l'ordre dans les papiers de ma mère, j'ai retrouvé de toutes petites poésies, très courtes, datant de 1968, j'avais six ans et des broutilles. L'une d'elles parle de courses de chevaux, les autres bien sûr, de mon amour inconditionnel pour ma maman chérie. J'ai débuté des romans des milliers de fois, je ne suis jamais allé bien loin, le roman demande une structure mentale que je n'ai pas, rigueur en tête.
Rien ne me pousse, c'est juste comme ça, une pulsion. Comme il y a pire comme pulsion, je fais avec.
2) Quelle part de votre temps prend l'écriture et comment gérez-vous ?
J'ai décidé vers Noël, quelques jours avant les résolutions habituelles, de me consacrer totalement, ou du moins le plus possible, à l'écriture. Je n'y parviens encore pas parce que je m'éparpille beaucoup trop dans mes diverses passions et occupations, mais j'espère y arriver très vite. Le deal c'est de tenter ma chance pendant deux années pleines et de voir ce qu'il en ressort. Une des clefs de la réussite de ce plan, ce sont les nuits. Je suis insomniaque et je vais essayer d'utiliser ce temps à écrire plutôt qu'à satisfaire mon amour du cinéma (rires).
3) Avez-vous déjà publié chez un autre éditeur ? Au format papier ?
Oui et non. Oui pour l'éditeur, deux en fait ; non pour le format papier mais cela devrait venir avant la fin de l'année avec un texte dans une anthologie fantastique. En fait, la publication papier, c'est presque mon graal, comme beaucoup, le vrai graal est de dédicacer mes bouquins, pas forcément pour la gloire, mais surtout pour rencontrer de visu mes lecteurs.
4) Avez-vous déjà essuyé des refus de la part d'éditeurs ?
Eh non ! (rire) Mais cela est dû au fait que je ne propose que très peu d'écrits pour le moment, cela va venir et donc les refus vont commencer. Je n'ai pas été selectionné pour un concours, tiens, ça peut faire office de refus ?
5) Que pensez-vous du concept " Bookless " ?
Que du bien. C'est une sacrée sinécure de lancer les jeunes talents, ou du moins les talents inédits, on ne peut qu'en penser du bien. Certes, j'ai un grand amour avec le papier, mais il faut penser un peu à tout le monde. De plus, en virtuel, on ne développe pas toujours les mêmes choses, ou on ne les développe pas de la même manière. Je m'imagine toujours mon lecteur dans le métro, se rendant ou revenant d'un boulot pas toujours amusant (rien que le mot "boulot"...). Des personnes que je dois avant tout distraire. Ce qui est loin d'être péjoratif sous mes petits doigts boudinés.
6) Vous avez la chance d'habiter une superbe île, la corse, ses lieux ou ses habitants vous inspirent-ils ?
Oui et non, j'ai du mal à écrire sur commande et sans recul. Il m'est arrivé par exemple de composer des éloges funèbres et c'est un exercice épouvantable ; par la charge émotionnelle, bien sûr, mais aussi par le fait que l'on attende quelque chose de précis de ma plume et sur des personnes que je connaissais. Par contre, plusieurs années plus tard, je peux intégrer ces défunts dans mes histoires, par exemple. Pour la Corse, c'est un peu pareil, c'est une île tellement chargée d'émotion, d'histoire, de " vie intérieure ", qu'il m'est compliqué de l'évoquer en y vivant. Pareil pour les habitants, bien sûr. J'ai bien une série de nouvelles sur la ville fictive de " Porto Novo " (j'habite en fait à Porto Vecchio...), mais elles s'inspirent de tous petits fragments de vécu et pratiquement jamais de vraies personnes (il n'y a qu'une seule exception, à priori).
Si je dois écrire un jour sur les Corses ou la Corse, il me faudra en être loin.
7) Qu'attendez-vous d'un éditeur ?
En fait, je n'attends que le maximum de ce qu'il peut faire de mes écrits et moi. Je m'explique : il y a tellement de disparité entre les éditeurs, que par exemple, on ne peut demander les mêmes services à Bookless qu'à Flammarion ou autres dinosaures. Par contre, on peut demander à chacun de faire son maximum. Au mieux. En toute bonne foi.
8) Vos auteurs favoris ?
Impossible de répondre. D'abord parce que cela évolue au fil du temps, des évènements, des épreuves, ensuite parce que je fais tout justement, pour ne pas m'enfermer dans des carcans de listes d'auteurs ou de genres préférés. Je vais tout de même citer quelques noms.
Philip K. Dick, il a joué un rôle majeur dans ma vie, pas seulement d'auteur, mais en général. Il m'a apporté la folie et la fantaisie qui me manquaient cruellement. C'est pas une blague, ma vie a complètement changé après " Les moutons électriques ", " Ubik ", " À rebrousse temps " ou " La vérité avant-dernière ".
Michael Moorcock, lu presque en même temps que Dick, m'a profondément marqué par sa noirceur et aussi la cohérence de ces mondes. " La saga des runes " est toujours implanté quelque part dans mon cerveau.
Victor Hugo, s'il ne reste plus qu'un classique, ce sera lui. J'adore son style et son écriture en général. Je relis très souvent ses œuvres.
Bon, il y en a d'autres, mais ceux-là sont les piliers.
Eric Scilien
Toutes les publications d'Éric Scilien, chez Bookless et chez d'autres éditeurs
1) Éric, votre dernier roman, " Un petit roi " vient de sortir au format ebook sur le site Bookless-editions et au format papier chez Amazon en auto-édition. Pouvez-vous nous dire pourquoi, alors que vous êtes publié chez Jacques Flament, avoir choisi ce procédé ?
Ce choix s'inscrit dans une logique de parcours. J'ai publié mon premier recueil de nouvelles " Instinct de survie en milieu hostile " en Avril 2011 aux éditions Jacques Flament. En 2012 ont suivi deux autres titres, " Une gueule d'ange " (roman) et "Père et fils" (une longue nouvelle en format poche). Ensuite, Jacques à souhaité que je lui propose un roman plutôt que des nouvelles. Or, j'avais achevé ce recueil de textes - " Comment faire pour rencontrer quelqu'un " - et j'avais envie qu'il soit publié. J'ai donc décidé de m'en occuper moi-même en utilisant les services de CreateSpace Self Publishing. Ce qui m'a permis de le mettre en ligne sur Amazon et de trouver mes lecteurs. L'expérience m'a plu, j'ai pris plaisir à m'occuper de tout (la couverture, la mise en page...) et de ne rendre de compte à personne ! Je savais que j'aurai envie de renouveler l'aventure. Avec " Un petit roi ", c'est chose faite et j'en suis satisfait. Maintenant, il est clair que pour moi, l'auto-édition a son intérêt mais n'est pas une finalité. Il s'agit plutôt d'une solution ponctuelle. Pour un auteur, je reste convaincu que l'idéal reste de collaborer avec un éditeur. Et autant que possible, un éditeur qui croit en son auteur et qui est prêt à mouiller la chemise pour le faire connaître.
2) Depuis quand écrivez-vous et quelle part de votre temps occupe cette activité ?
Après un long passé de lecteur, j'ai publié mes premières nouvelles dans des fanzines au début des années quatre-vingt dix.
La part consacrée à cette activité varie selon les périodes et mes différentes obligations, mais je sais faire ce qu'il faut pour me dégager du temps et me donner les moyens d'aboutir mes projets. Les journées sans écrire une ligne sont rares.
3) Qu'est-ce qui vous pousse à le faire ?
Je n'en sais rien et je ne crois pas que cela ait beaucoup d'importance finalement... En tous cas, j'ai cessé de me poser la question. Il m'est arrivé à deux ou trois reprises de me demander si je n'aurais pas mieux à faire qu'écrire. Si j'avais su peindre ou dessiner, j'aurais peut-être emprunter une autre voie.
4) Quels sont vos sujets d'inspiration ?
D'abord, les questions fondamentales : "Qui suis-je ? Où suis-je et où vais-je ?". Ramené dans un langage du XXIème siècle : " Mais qu'est-ce que je fous là ? ". À travers des histoires, des personnages, des situations, j'essaie de comprendre le Monde. Mais j'écris aussi, et peut-être avant tout, pour distraire - pour me distraire et distraire les autres. Se distraire est une activité fondamentale. Ainsi que l'écrivait Pascal dans ses pensées : " Un roi sans divertissement est un homme plein de misère ". Sur un plan plus intime, tout ce qui est resté coincé dans un endroit où rien ni personne ne pourra l'y déloger - quelque part entre le cœur et les tripes - m'est source d'inspiration. On écrit sur ses désirs, mais aussi sur ses failles et ses déceptions.
La seule période de mon existence où l'inspiration m'a fui a coïncidé avec mes années de psychanalyse. Ce pourquoi j'ai préféré y mettre fin avant terme. Ma psychanalyste a tenté - en vain - de me convaincre de poursuivre. Le travail n'était pas terminé, selon elle. Sans doute. Mes vieux démons sont toujours là. Mais tant pis. J'ai décidé de garder mes névroses et de composer avec elles. La vie n'est pas assez longue pour oublier. Il faut apprendre à vivre avec son histoire. Et avec qui on est.
5) Avez-vous déjà essuyé des refus d'éditeurs ?
Oui bien sûr, comme tout aspirant écrivain. Il ne faut pas avoir peur de l'échec, c'est le passage incontournable de toute victoire. Permettez-moi d'ajouter cette citation personnelle : " Les plus belles victoires se forgent dans l'amertume de la défaite ". J'en suis persuadé.
6) Quels sont vos auteurs de référence ?
Roman Gary, l'archétype de l'écrivain. " Les promesses de l'aube " reste une de mes lectures parmi les plus marquantes. S'il est un auteur dont on puisse dire " sa vie est un roman ", c'est bien lui. Même sa biographie est passionnante.
Tout Maupassant et notamment ses nouvelles. C'est un écrivain indémodable.
Agota Kristof et sa triolgie : " Le grand cahier ", " La preuve ", et " Le troisième mensonge ".
James Ellroy pour sa puissance narrative, l'ambiance " U. S. " et le quatuor de Los Angeles.
Edgar Hilsenrath pour " Nuit ", un livre poignant, mais je préfère prévenir : âmes sensibles, s'abstenir.
Le recueil de nouvelle de Craig Davidson " De rouille et d'os ", bien supérieur au film du même nom. Un vrai plaisir de lecture.
7) Avez-vous un autre roman en chantier ?
Je n'en ai pas un, mais plusieurs !
Ceci étant, Jacques Flament m'a passé commande (à moi comme à neuf autres de ses auteurs), pour écrire une version de " Bunker " - un court roman à contrainte : 217 personnes se retrouvent coincées dans un espace fermé, dix mètres sous terre... chaque roman étant indépendant et pouvant se lire séparément. Ma version est en cours d'écriture et le prochain manuscrit que je remettrai à un éditeur sera donc celui-là.
8) Qu'attendez-vous d'un éditeur ?
D'abord, qu'il m'édite parce qu'il apprécie ce que j'écris, et qu'il vende mes livres par centaines de milliers, si possible !
À mon sens, une forme de " partenariat " doit s'instaurer entre auteur et éditeur, de façon à ce qu'ils mènent des actions conjointes de promotion/communication.
9) Avez-vous des conseils à donner à Bookless ?
Des conseils, non. Mais peut-être des idées, des suggestions...
Comme offrir des ebooks gratuits d'auteurs tombés dans le domaine public, par exemple. Ou bien chercher à se développer par le biais de partenariats : une petite maison d'édition publiant en version " papier " pourrait être intéressée pour travailler avec Bookless sur des versions numériques de tout ou partie des son catalogue - sachant que l'inverse pourrait aussi être envisagé. Même idée pour des revues littéraires.
Ensuite, travailler sur l'identité Bookless - identité graphique notamment, mais pas seulement.
Solliciter un ou plusieurs écrivains connus - des écrivains que vous appréciez, évidemment, pour qu'il parrainent Bookless, par exemple en vous confiant une nouvelle inédite pour une publication numérique à petit prix.
Proposer aux lecteurs un forfait attractif (de l'ordre de 15 ou 20 €) qui leur donne accès au choix à plusieurs œuvres dans votre catalogue.
Pour conclure cette interview, je souhaite longue vie à Bookless !
Merci Corinne et à bientôt pour de nouveaux échanges.
Éric
L'été d'un chien - Cassandra Bouclé - Presse
Article paru dans l'hebdomadaire " La renaissance Lochoise " - L'été d'un chien - Cassandra Bouclé
Yves Durlin à l'honneur dans " Valenciennes Métropole " d'Octobre 2016
pour son recueil publié aux éditions Bayard.